Méthode Simple A Comment pouvez- vous Promouvoir la Comment Avoir Un Orgasme

Une étude IFOP de février 2022 consacrée à l'harmonie sexuelle au sein du couple nous apprenait que la simulation constituait une pratique de plus en plus répandue chez les femmes interrogées. Près des deux tiers, 62 % des Françaises admettent avoir déjà feint d'atteindre l'orgasme dans leur vie, une proportion qui a quasiment doublé en 25 ans. 30 % de ces hommes interrogés se sentent stressés par le sexe. 41 % d'entre eux font semblant essentiellement pour ne pas blesser leur partenaire. Toujours selon l'IFOP, la volonté de dissimuler un manque d'harmonie sexuelle au sein du couple a déjà poussé une femme sur trois à mentir à son conjoint qui posait une question du type "T'as joui ?". Sur la simulation, une étude anglaise publiée en 2023 montre qu'un tiers des 3 700 participants hommes britanniques âgés de 18 à 65 ans simulent presque toujours et 42 % déclarent le faire de temps en temps. Aussi, ce sont les hommes de la génération Z, nés entre 1997 et 2010, Teen qui simuleraient le plus. Nous verrons combien l'orgasme reste encore considéré par beaucoup de couples comme le point d'orgue, le point d'équilibre d'une relation qui se porte bien. Beaucoup de gens simulent pour flatter l'autre et refouler souvent des sensations personnelles qui ne collent pas avec des sensations conventionnelles presque normatives. Reflet d'une double injonction à la sexualité et à l'orgasme impératif. Beaucoup pensent encore, que quand on ne parvient pas à l'orgasme au sein du couple, cela peut le faire vaciller. Nos invités sont venus expliquer pourquoi c'est passer à côté de l'amplitude du mot "jouissance" qui s'inscrit bien au-delà des fausses représentations culturelles anciennes que nous nous faisons de l'orgasme. L'orgasme étant souvent vu comme la preuve d'un rapport abouti et de bonne qualité, il apparaît forcément comme le signe d'un dysfonctionnement de la relation. Une injonction à satisfaire, TEEN plutôt qu'à échanger et ressentir autrement que par la perception sexuelle génitale exclusive alors que nous aurions beaucoup plus à gagner dans le fait de réapprendre à connaître son corps et à renouer avec davantage de sensorialités insoupçonnées sans céder à la performance. Sans oublier d'aborder la question selon laquelle la survie d'un couple dépendrait forcément de la garantie de jouissance dans un couple. Tout cela n'est que le fruit de représentations et d'injonctions culturelles collectives qui codifient notre rapport personnel à la sexualité et à notre propre corps. Cette course à l’orgasme peut-elle créer des troubles sexuels ? Faut-il forcément passer par une sexualité débridée pour parvenir à l’orgasme ? Philippe Brenot, psychiatre, anthropologue et thérapeute de couple, il dirige les enseignements de Sexologie et Sexualité Humaine à l’université de Paris Cité et préside l’Observatoire International du Couple. Faut-il céder au culte de l’orgasme ? Aïda N’Diaye normalienne, enseignante, philosophe, écrivaine et chroniqueuse. Cécilia Commo psychanalyste, sexologue et thérapeute de couple. Un rapport sexuel est-il forcément raté si l’on n'a pas joui, si l’on n'a pas atteint le septième ciel ? Elle assure la prise en charge des couples et des adultes qui rencontrent des difficultés dans leur vie personnelle, leur vie sentimentale et/ou sexuelle dans son cabinet à Paris. 📖 Qu'est-ce qui fait mon genre ? 📖 Pourquoi c'est si compliqué, l'amour ? Ses recherches concernent l'anthropologie, la physiologie sexuelle et le couple. Pourquoi devrait-on atteindre l'orgasme à tout prix pour être sexuellement épanoui ? Nous verrons comment fonctionne vraiment l’orgasme. 📖 Ai-je vraiment du mérite ? Dans son cabinet, Cecilia Comeau constate que les patient.e.s n'ont pas envie d'avoir une sexualité unique, TEEN individuelle, mais désirent, sans s'en rendre compte, entretenir une sexualité supposée comme tout le monde, qui devient donc normative : " Notre référent principal est encore trop souvent situé à l'extérieur de soi-même, le rapport à notre propre corps, à notre sexualité dépend des codes tels qu'ils sont encore véhiculés par les magazines et les stéréotypes de la sexualité classiques. Les gens cultivent encore beaucoup trop le désir de se renseigner sur comment jouissent les autres, avant de penser comment eux peuvent jouir sans prendre les autres en exemple. On s'aligne trop sur les autres, sur une soi-disant normalité, avant de s'écouter soi-même. On cède encore beaucoup trop à la comparaison ". Selon notre invité Philippe Brenot, il faut en finir avec le terrorisme de l’orgasme, cette injonction à jouir et à faire jouir qui répond à une représentation collective qui empêche de s'écouter soi-même, d'écouter son propre rapport au corps. Cette injonction à l'orgasme est entretenue depuis longtemps par une asymétrie totale entre la sexualité féminine et masculine. Leur seul point commun étant d'être essentiellement conditionnées par le prisme de la jouissance masculine. Le poids des normes dans la sexualité pèse différemment sur les femmes que sur les hommes. Il y a une différence essentielle dans la conception culturelle du rapport des femmes et des hommes à la sexualité. Selon Cécilia Commo, le point de départ de cette injonction est lié au fait qu'une part non-négligeable de la gente masculine, par les codes qu'ils ont appris, comble une satisfaction à vouloir à tout prix faire jouir sa partenaire "parce que faire jouir sa partenaire, c'est se dire qu'on est un bon amant, mais on sait tous que ce n'est qu'une illusion". Il faut y voir, selon la philosophe Aïda N'Diaye le vieux spectre de la domination hommes/femmes qui imprègne encore largement nos codes de sexualité "La question de la puissance et de la vulnérabilité doivent être mises en question, car dans l'orgasme, il y a à la fois cette idée d'une puissance dans la décharge d'énergie qu'on peut éprouver et il faut là aussi apprendre à déconstruire les vieux rapports de domination au sein même de la sexualité. C'est ce qui fait que, aujourd'hui, dans l'orgasme féminin, plus ouvert et diversifié, la question de la domination est beaucoup moins présente que dans la sexualité masculine".


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